L’Euro 2024 a débuté en fanfare avec un festin offensif de l’Allemagne face à une Ecosse valeureuse mais dépassée à Munich (5-1). Les amateurs de football se sont régalés avec l’Espagne, enfin débarrassée de sa fascination stérile pour la possession de balle. Les buts tardifs ont aussi animé la compétition, comme celui de Zaccagni pour l’Italie contre la Croatie, ou encore les csc improbables, souvent divertissants.
Pourtant, peu à peu, des bulles d’ennui ont éclaté dans notre océan de bonheur, insufflées notamment par Gareth Southgate et Didier Deschamps, ou par toutes les équipes du groupe E, recommandé aux insomniaques (Roumanie, Belgique, Slovaquie, Ukraine). Les dernières journées ont été parsemées de matchs vite oubliables.
Voici notre sélection de daube 100% Fraiche :
Le duel Serbie-Angleterre (0-1) nous a d’abord piégés avec le « Southgateball ». Jude Bellingham brillait dans une première mi-temps « hype », mais la « Boring England » a rapidement remis les pendules à l’heure, avec les assauts de Dusan Tadic.
Le Danemark-Angleterre (1-1) promettait aussi du spectacle avec un but rapide d’Harry Kane, mais les Anglais ont refusé de jouer, entraînant un échange poli jusqu’au coup de sifflet final.
Le Pays-Bas-France (0-0), premier 0-0 de l’Euro, symbolisait un tournant vers le côté sombre du football, où être compact et équilibré prime sur tout. Didier Deschamps a préféré la « football de merde » à toute ambition offensive, Mbappé restant sur le banc et Rabiot jouant à contre-emploi.
L’Ecosse-Hongrie (0-1), pour notre part, a été épargné, car l’horrible blessure de Barnabas Varga a marqué ce match terne.
Le France-Pologne (1-1) manquait de « jogo bonito ». Les Bleus, déjà qualifiés, ont ennuyé avec Kanté en faux numéro 10. Un match fade, sauvé par un penalty du capi, malgré sa forme à 30%.
L’Angleterre-Slovénie (0-0) a été un exemple parfait du « Southgateball », avec 74% de possession et une demi-occasion de but. L‘Angleterre oublie souvent que le but est de marquer.
Le Danemark-Serbie (0-0) a été une déception avec le jeu immonde des Serbes, malgré leur potentiel offensif sur le papier.
L’Ukraine-Belgique (0-0) a montré la Belgique vivre dangereusement face à une équipe ukrainienne déguelasse. Mention spéciale pour la passe en retrait de Vertonghen à son gardien à 35 mètres du but.
Le Slovaquie-Roumanie (1-1) Un remake du « match de la honte » Allemagne-Autriche de 1982, avec deux équipes refusant de jouer offensivement.
En résumé, cet Euro 2024 a commencé en apothéose mais s’est rapidement enlisé dans l’ennui, avec de grosses équipes parfois préférant jouer la sécurité plutôt que de jouer et d’attaquer.
Quel ennui…